La petite histoire D’Arts et de rêves… Chapitre 1
La petite histoire D’Arts et de rêves…
Il était une fois le 18 juin 2016, au 57 rue Principale Nord, Sutton. Le temps était radieux, une vraie belle journée d’été. Il y avait beaucoup d’action sur ce terrain D’Arts et de rêves, on y ressentait une certaine fébrilité alors que des bénévoles s’affairaient un peu partout sur le site…
Puis graduellement, les invités, amis et curieux sont arrivés : des bénévoles à l’accueil de l’entrée principale dirigeaient tout ce beau monde. Les gens allaient vite se mettre à l’ombre sous le chapiteau ou les arbres, ou se cachaient sous leurs chapeaux ou parasols, en attendant le début officiel de l’inauguration. Tous souriaient : on vivrait là une belle journée !
Il y eut des discours, des applaudissements, un spectacle avec des artistes du cirque contemporain, des remerciements, aussi quelques larmes de joie et surtout beaucoup de plaisir pour les trois co-fondateurs qui voyaient là l’aboutissement, ou était-ce le début, de leur rêve d’un parc éco-culturel et d’une résidence d’artistes…
Plusieurs d’entre vous étaient d’ailleurs présents ce jour-là et peuvent témoigner du succès de ces festivités.
Deux bonnes nouvelles ce jour-là :
1. On a recruté de nombreux nouveaux membres et
2. On a reçu plusieurs dons de généreux bienfaiteurs.
Mais que s’était-il passé avant ce 18 juin 2016 pour que toutes ces belles gens se déplacent par une si belle journée d’été ? Eh bien c’est là que débute la petite histoire D’Arts et de rêves et comme cette infolettre sera publiée quatre fois l’an, soit une fois par saison―printemps, été, automne et hiver―chaque numéro dévoilera un pan du où, quand, comment, pour qui, pourquoi, avec qui, avec quoi… de l’histoire de ce fabuleux projet…
Chapitre I
Il y a de cela longtemps déjà, deux jeunes adultes se rencontrent lors d’un colloque pour la défense des droits sociaux à Montréal. Se découvrant des intérêts communs pour l’activisme social et une certaine attirance, voire une attirance certaine, nos deux tourtereaux décident de faire vie commune. Ils poursuivent chacun leur carrière, fondent une famille et, artistes amateurs à leurs heures, choisissent de consacrer de plus en plus de temps aux arts : sculpture pour madame et littérature pour monsieur. Les enfants ayant quitté la maison familiale, la retraite envisagée, nos deux amis songent à une résidence d’artistes : ce rêve serait-il possible… Vous aurez sans doute deviné qu’il s’agit ici de Nicole Côté et d’Henri Lamoureux.
Puis il y eut à Sutton, à l’été 2014, le Symposium de sculpture Monumentum dont Nicole était co-fondatrice avec Daniel Haché. Nicole visualisait déjà les œuvres réalisées par des sculpteurs exposées au cœur du village, mais où ?
Dès l’automne, Nicole et François Champagne se mirent à la recherche systématique, dans tous les coins et recoins de Sutton, d’un terrain qui répondraient aux quatre critères suivants :
- Central : Le terrain serait situé dans le village.
- Visible : Le terrain serait facile à repérer et on pourrait y voir les artistes à l’œuvre.
- Accessible : Tous les citoyens de Sutton et tous les visiteurs de notre belle région pourraient s’y rendre à pied.
- Grand : On pourrait y exposer les œuvres produites en 2014, 2015 et celles de toutes les éditions futures du Symposium Monumentum.
Puis Nicole approche André Lusignan, propriétaire de plusieurs terrains à Sutton. Deux possibilités s’offrent alors :
- Le terrain adjacent au marché IGA, mais cela ne répond pas aux quatre critères.
- La maison de ferme des Lusignan, au 57 rue Principale Nord, inhabitée depuis le décès de la mère d’André Lusignan. Un beau grand terrain d’environ sept acres avec maison, garage et grange, mais un peu trop grand pour les besoins du Symposium Monumentum.
Nicole et Henri sont tentés : cette propriété est vraiment prometteuse. Ils y projettent déjà leur résidence d’artistes… mais pourrait-on oser ?
La visite de la propriété avec quelques amis bien informés permet d’estimer le potentiel des bâtiments. La résidence, inhabitée depuis presque deux ans, est difficilement récupérable. Toutefois, on pourrait aménager des pièces et un atelier au rez-de-chaussée de la grange et un atelier plus grand sous les poutres à l’étage.
La propriété est quand même cinq ou six fois plus chère que prévu, que faire, que faire… Après mure réflexion, de longues discussions, l’évaluation du potentiel et l’analyse de risques, Nicole décide de foncer. Elle achète la propriété et l’aventure commence !
Puis Nicole et Henri décrivent la propriété à leur nièce, Joanie Leroux-Côté, qui œuvre dans les arts du cirque. Comment utiliser à bon escient ces bâtiments, se demandent-ils ? Joanie trouve le projet emballant et aimerait en faire partie, si les arts du cirque étaient intégrés au projet. Puis en marchant sur le terrain, Joanie y voit déjà un amphithéâtre naturel où pourraient être présentés des spectacles des artistes résidents et d’artistes invités.
Les suggestions et l’enthousiasme de Joanie enchantent Nicole et Henri. Joanie c’est le talent, la jeunesse, la relève et un atout certain pour assurer la pérennité du projet…
En rêvant à trois, la vision du projet évolue. Et de là est venue l’idée d’une résidence d’artistes œuvrant dans les mêmes disciplines que nos trois co-fondateurs : arts visuels, arts du cirque contemporain et arts littéraires—une nouveauté dans notre région que cette interdisciplinarité en un seul endroit.
Puis d’où vient le nom D’Arts et de rêves ? Vous l’apprendrez en lisant le Chapitre II de l’infolettre du printemps 2017 et vous en connaîtrez davantage sur les surprises, défis et parfois même embûches que l’on peut rencontrer en démarrant un tel projet.
À suivre…