Jean-Jacques Pillet, un bénévole qui sait concrétiser ses rêves…

 Introduction

Connaissez-vous Jean-Jacques Pillet, ce bénévole qui est avec nous depuis les tout débuts de D’Arts et de rêves?  On découvre, en consultant notre site internet D'Arts et de rêves: équipe, qu’il est non seulement membre du Comité artistique, mais aussi metteur en scène, chorégraphe et ex-directeur artistique au Cirque du Soleil.  Sachez toutefois que ce n’est qu’un bref aperçu de ce personnage dont on ne saurait se passer à D’Arts et de rêves

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Mais avant d’être grand…

Jean-Jacques a commencé à danser alors qu’il n’était qu’un enfant.  Il rendait son père fou car il faisait jouer de la musique et s’amusait à danser, à s’élancer, à sauter dans la salle à manger et le salon de l’appartement de ses parents, une grande pièce ouverte qui lui servait de terrain de jeu, voire de studio de danse : cela irritait royalement son père, un pâtissier-confiseur-chocolatier-glacier respecté dont la boutique était au RDC de l’immeuble, directement sous l’appartement.  C’était non seulement la musique qui dérangeait, mais Jean-Jacques, en courant, sautant, dansant, faisait trembler les spots du plafond de la boutique : plutôt agaçant quand on dessert une distinguée clientèle bordelaise.  Jean-Jacques continuait quand même à créer des chorégraphies dans sa tête et à les exécuter sur les planchers de bois à l’étage; il savait exactement ce qu’il voulait faire de sa vie.

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Le père de Jean-Jacques étant plutôt sensible aux qu'en-dira-t-on, accepter que son fils devienne danseur n’était guère une option envisageable, jusqu’au jour où un bon ami qui connaissait le monde de la danse lui dise : « Pourquoi ne pas le laisser suivre des cours de danse classique ?  Advienne que pourra… »  C’est ainsi qu’à 15 ½ ans, Jean-Jacques commence sa vie rêvée de danseur.

Il devait avoir du talent notre Jean-Jacques car, à 18 ans, il décroche son premier contrat et devient officiellement « danseur » au Théâtre du Capitole à Toulouse.  Ce fut sa première expérience professionnelle et il y en aura de nombreuses autres, comme en fait foi sa biographie sur son site internet jeanjacquespillet.com

De la France au Québec

En 1987, à l’âge de 21 ans, Jean-Jacques part à la découverte du Canada, choisit de s’installer à Montréal et de là fera carrière internationale.  En quelques lignes : danseur de 18 à 30 ans, puis créateur, directeur artistique, chorégraphe, metteur en scène au cirque, à la télévision, au théâtre, au cinéma, associé artistique et professeur de danse, auteur d’un recueil de poésies, d’une comédie musicale, de deux scénarios…  et on frappe encore et encore à sa porte, sa réputation le précède et ses projets réjouissent les gens dans tous les continents.

Puis l’appel de la campagne se fait sentir.  Sutton et sa région bucolique l’appellent : Jean-Jacques quitte Montréal en 2014.

Ce qui nous amène à D’Arts et de rêves

Par une belle journée d’été en 2015, Jean-Jacques amène une amie marcher sur le site du 57, rue Principale Nord, Sutton.  Il y croise Nicole Côté, la co-fondatrice de D’Arts et de rêves (le projet n’avait pas encore été officiellement lancé).  Il la salue, lui parle de la beauté de l’environnement et du site.  En causant avec lui, Nicole apprend qu’il est artiste et qu’il a travaillé dans le monde du cirque.  Nicole est ravie de cette rencontre, surtout que les arts circassiens sont, avec les arts visuels et les arts littéraires, les trois disciplines pour lesquelles Nicole a conçu ce projet.

« Connaissez-vous Joanie Leroux-Côté ? » lui demande Nicole.  « Joanie a déjà fait carrière pour le Cirque du Soleil, elle est maintenant aux Sept doigts de la main (maintenant Les 7 Doigts) et est l’une des trois co-fondatrices du projet qui prend forme ici. »  Non, Jean-Jacques ne connaît pas Joanie, alors Nicole propose de les mettre en contact.

De fil en aiguille, Jean-Jacques s’attache à D’Arts et de rêves, il accepte de faire partie du comité artistique et de contribuer à concrétiser le concept de résidence d’artistes avec tout ce que cela comprend.  Il fait équipe avec Suzanne Pressé, arts visuels, une amie qu’il a le plaisir de retrouver, et France Mongeau, arts littéraires, une poète et maintenant une bonne amie dont il admire l’œuvre.  C’est à trois qu’ils définiront l’image qu’ils veulent projeter de la résidence d’artistes DAR.

Quels en seront les paramètres, les critères; souhaite-t-on accueillir les artistes accomplis, des artistes de la relève; comment être reconnu par le CALQ (Conseil des arts et des lettres du Québec) afin que les artistes en résidence soient éligibles à des subventions; quelles seront les conditions d’accueil, la durée du séjour, le coût des séjours en résidence; qu’est-ce qui sera fourni sur place; quelles sont les responsabilités de D’Arts et de rêves et qu’en est-il de celles des artistes résidents; qu’inclue-t-on dans le contrat; que faut-il prévoir en ce qui a trait aux assurances; préciser les conditions d’admissibilité pour une demande de résidence; comment déposer une demande de candidature; que doit-on y attacher; établir les critères pour faire partie du comité de sélection; définir les critères de sélection par discipline…  Bref beaucoup de travail a été fait à trois pour en arriver à lancer avec plaisir le premier appel de dossiers pour les résidences aux Studios DAR

Puis une grosse étape a été franchie en 2021 avec la mise sur pied d’un programme de bourses, projet rendu possible grâce à de généreux donateurs qui ont compris et bien volontiers contribué aux bourses.  Des résidences d’artistes à travers le monde offrent un programme de bourses : c’est un principe important à bien mettre en place.  Les premiers boursiers ont complété leurs résidences cet automne.  Histoire à suivre…

Le Sentier

Cette année dans le cadre de la collecte de fonds annuelle MusArt, les donateurs se voyaient donner un accès privilégié au court métrage Le Sentier, écrit et réalisé par Jean-Jacques.

C’est la pandémie qui a mené Jean-Jacques à concevoir ce scénario : une histoire tournant autour d’une aristocrate qui a tout perdu, son amour, sa raison d’être, sa vie, et qui se réfugie dans la nature.  Elle se retrouve donc seule, sans protection, dans un lieu qu’elle ne connaît pas, sans ses repères habituels; elle plonge en elle-même, se laisse porter par ses émotions pour se retrouver et enfin renaître.

Ce film d’une grande poésie, aux images éblouissantes, a été rendu possible grâce à la collaboration de nombreux et talentueux artistes du domaine du cirque, de la musique et du cinéma; de nombreux bénévoles de la région; d’enfants qui ont ainsi pu découvrir ce qu’était un tournage; et de l’équipe DAR qui a cru et appuyé le projet.  Tous ceux qui y ont participé ont été ravis de leur expérience.

La suite de ce court métrage ?  Il sera présenté à des festivals de films.  Une autre histoire à suivre…

Imaginer la suite

D’Arts et de rêves est un site extraordinaire, nous dit Jean-Jacques.  Il faut l’exploiter à bon escient.  Il faudrait, petit à petit, en arriver à développer l’autosuffisance via l’exploitation de l’amphithéâtre naturel.  On pourrait devenir un diffuseur d’événements dans ce magnifique parc culturel, offrir des activités gratuites, comme ce fut le cas jusqu’à maintenant, et prévoir des activités payantes pour assurer la pérennité de D’Arts et de rêves, de sa résidence d’artistes et du parc culturel.  Le spectacle du Projet Sanctuaire le 10 juillet 2021 a attiré près de 250 personnes.  Il y a beaucoup d’artistes du cirque au Québec qui ne demandent qu’un endroit où performer.

Puis, insiste Jean-Jacques, il faudrait développer des partenariats, aller chercher des commandites, par exemple, pour assumer les frais reliés à l’installation ponctuelle ou saisonnière d’une tente berbère qui abriterait les artistes et les spectateurs lors des spectacles dans l’amphithéâtre.

Et les produits dérivés…  C’est une source possible de revenus qu’on pourrait aussi exploiter.  Saisir toutes les occasions pour donner une deuxième vie à tout ce qui touche D’Arts et de rêves.  Pour y arriver, il faudra rêver, faire appel à notre créativité et laisser aller notre imagination…  Toutes les suggestions seront accueillies avec plaisir…

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En conclusion

Jean-Jacques est un artiste visionnaire, créatif, volubile, généreux, comme le prouve son engagement envers D’Arts et de rêves depuis six ans déjà.  Ce fut un plaisir de causer avec lui et d’apprendre à le connaître un tant soit peu afin de rédiger cet hommage à un bénévole remarquable.

Merci Jean-Jacques !