Luc Giguère : Un homme qui aime vraiment, mais vraiment, le Parc culturel D’Arts et de rêves !

Reconnaissez-vous cet homme ?

Vous l’avez peut-être remarqué dans le Parc culturel D’Arts et de rêves puisqu’il y « bénévole » depuis l’année dernière à bord de la tondeuse Kubota.

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Les photos de Luc Giguère ont été prises par Natasha Evoy; toutes les autres sont de Luc Giguère.

Qui est Luc Giguère et comment est-il arrivé ici…

Luc Giguère savait qu’il ne voulait pas passer sa vie en ville; il aime et habite Sutton depuis environ 40 ans.  Luc a choisi de s’installer ici pour la beauté des paysages champêtres, le calme, la gentillesse des gens : c’est d’ailleurs ici qu’il a rencontré son épouse et qu’ils ont élevé trois beaux enfants, tous installés en région.  Luc a œuvré dans différents domaines dont la restauration, le commerce et l’immobilier et a toujours aimé s’attarder à découvrir ce qui était beau, surtout à travers la lentille de son appareil photo.

Le parc culturel et Luc

Luc explore le parc depuis sa création.  C’est ainsi qu’au printemps 2021 il remarque près du pont une fleur qu’il ne connaît pas; il la trouve belle et se penche pour l’admirer puis la photographier.  Il entend soudainement quelqu’un lui dire le nom de la fleur : c’est Nicole Côté qui connaît bien le parc et sa végétation puisqu’elle est la visionnaire qui a donné naissance à D’Arts et de rêves.

De fil en aiguille, Nicole raconte à Luc que l’organisme n’arrive pas à trouver quelqu’un à temps plein pour s’occuper du terrain et cela même si D’Arts et de rêves a obtenu une subvention d’Emploi Québec.  Luc connaît bien le parc car il aime depuis longtemps déjà s’y promener, admirer les œuvres d’art, prendre des photos…  Spontanément il offre à Nicole de tondre la pelouse, là, maintenant.

Luc et la tondeuse

Luc ne connaît pas la grosse tondeuse Kubota, alors Nicole lui donne quelques consignes de base : comment démarrer, accélérer, freiner, se positionner dans les pentes…  Luc saisit rapidement même s’il n’a jamais chevauché cette bête et s’aventure dans le parc.  Si vous connaissez les lieux, vous savez qu’il y a beaucoup de sentiers, de courbes, de pentes, d’aires de repos… tous des endroits où il faut s’aventurer avec soin.

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Plusieurs heures plus tard, Luc a fait le tour de la propriété et revient à la case départ.  Nicole est surprise, elle ne s’attendait pas à ce que Luc en fasse autant, surtout qu’il s’était offert comme cela tout simplement par cette belle journée de printemps.  Luc quant à lui savait pertinemment bien que lorsqu’il s’engage dans quelque chose, il se rend jusqu’au bout.  Nicole lui raconte alors qu’ils auraient quelqu’un pour s’occuper du terrain mais que cette personne ne pourrait y consacrer les heures requises pour maintenir la beauté des sentiers.  Luc, homme à la retraite, se dit « pourquoi pas… » et à l’été 2021, il a assumé la responsabilité des sentiers du parc.

Combien de temps requiert la tonte de la pelouse et l’entretien des sentiers ?

  • Sauf exception, tondre la pelouse est une tâche hebdomadaire qui prend cinq bonnes heures.
  • Ce travail s’effectue de la mi-mai jusqu’à l’Action de grâce, ce qui représente tout près de 20 tontes, si vous multipliez par cinq, c’est une centaine d’heures de bénévolat !

Printemps 2022

D’Arts et de rêves cherche encore et en vain à combler le poste pour l’entretien du parc.  Luc offre à nouveau ses services, toujours sur une base bénévole, mais cette année, il en fait un peu plus pour ce parc dans lequel il aime marcher, beau temps mauvais temps.  Il remarque, quand il fait la pelouse, que des arbustes ont besoin d’être taillés, que des branches d’arbres sont tombées ou que d’autres risquent de tomber, ce qui pourrait être dangereux pour les gens qui profitent de ce parc ouvert sept jours semaine, de l’aurore au coucher du soleil.

Puis Luc a depuis longtemps déjà remarqué un petit coin de paradis…

La « cathédrale »

Près du ruisseau, en se dirigeant vers l’agora, il y a d’énormes saules des rivières, de 150 ans au moins, sinon plus; il y a beaucoup de ces arbres au Québec.  Luc a l’impression en explorant les lieux et en levant la tête qu’il se trouve dans une « cathédrale » : cet endroit se révèle être une merveille naturelle.

Luc en avait déjà glissé un mot à Nicole et lui avait proposé de nettoyer les lieux afin d’en faire une aire de repos, d’observation, de méditation.  Henri Lamoureux, cofondateur de D’Arts et de rêves, avait déjà aussi constaté le potentiel de cet espace sous les arbres.

Ce printemps, Luc a soumis à Nicole un plan pour mettre en valeur la « cathédrale » :

  • Nettoyer le terrain sous les arbres, une corvée d’environ 10 heures que Luc a entamée seul.
  • Égaliser le dénivelé en y étalant des branches d’arbres et d’arbustes, une autre corvée, environ cinq heures, que Luc s’est attribuée.
  • Engager un émondeur pour donner aux saules un coup de jeunesse, enlever les branches mortes, enlever ce qui défigure et assurer un espace pour les saules en devenir…
    Nicole a spontanément dit qu’elle paierait même de sa poche pour les services de cet émondeur car elle visualisait aussi avec plaisir cette cathédrale.
  • Transporter et étendre du paillis pour que l’aire piétonnière soit plus facile à marcher et ainsi éviter que les promeneurs glissent quand le sol devient boueux : encore plusieurs heures de travail pour Luc.
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Natasha Evoy à côté des énormes saules.

Le ciel vu à travers la cime des arbres.

Les jeunes pousses de saules en devenir.

La cathédrale a tranquillement pris forme.  C’est un endroit contemplatif en demi-lune auquel on accède par un petit sentier.

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Sentier menant à la cathédrale.

Vue en quittant la cathédrale.

Prochaines étapes ?

Si on se permet de rêver, plusieurs possibilités s’offrent à nous pour donner vie à cette aire près des saules : un banc pour se reposer, une table en béton avec bancs et un jeu d’échecs, des œuvres d’arts.  Ces rêves sont concevables et seraient facilement réalisables, à court, moyen ou long terme, l'avenir nous le dira…

Merci Luc pour toutes ces heures que tu mets
à entretenir les sentiers du parc culturel.
Merci d’avoir vu le potentiel de cette « cathédrale »
et d’avoir concrétisé cette vision.

Ton bénévolat nous encourage tous à aider du mieux que l’on peut.

 

Par Liliane Lessard