La petite histoire D’Arts et de rêves… Chapitre 3

Voici le Chapitre 3 de la petite histoire D’Arts et de rêves. Vous rappelez-vous qu’en décembre dernier vous avez appris comment ce rêve d’une résidence d’artistes s’était concrétisé avec, en plus, un parc culturel que l’on peut explorer 365 jours par année (Chapitre 1)? Puis en mars, vous avez su comment le nom D’Arts et de rêves avait été conçu (Chapitre 2)…

En ce début d’été, découvrez les nombreuses étapes qui ont mené au Symposium international de sculptures de Sutton—Monumentum, du 7 au 16 août 2015.

Chapitre III

En avril 2015, l’organisme D’Arts et de rêves existe officiellement et il y a une propriété au 57, rue Principale Nord, à Sutton, qui va devenir la résidence d’artistes et le parc culturel qu’ont visualisés Nicole Côté, Henri Lamoureux et Joanie Leroux-Côté, les trois-co-fondateurs et membres du CA.

Le Symposium Monumentum, dont Nicole est-co-fondatrice avec Daniel Haché, sculpteur, est prévu pour août 2015. Il y a péril en la demeure : il faut transformer la propriété, c’est-à-dire lui redonner vie, mais comment faire… De nombreuses étapes devront être franchies et les paragraphes qui suivent vous en donnent un aperçu.

RÉCUPERATION/DÉMOLITION

Corvée récupérationIl y a une maison, un petit garage ainsi qu’une grange au 57, rue Principale Nord. La maison a connu des jours heureux, a été abandonnée pendant quelques temps et n’est plus ce qu’elle était, difficile de la récupérer. Le garage ne tiendra pas la route. La grange regorge de potentiel et cela ravit nos trois co-fondateurs.

Tout autour de ces bâtiments, de nombreuses vivaces ont été laissées à elles-mêmes et, bon an mal an, continuent d’embellir la propriété. Nicole en fait l’inventaire avec Jean Lusignan qui a déjà habité la maison et en connaît bien le jardin. Quelle abondance et quelle variété ! Nicole voit déjà comment on pourrait les transplanter et s’en servir éventuellement pour l’aménagement paysager. Un camion de terre s’avère nécessaire et Nicole trouve la terre, puis Donald Carey qui décide d’offrir gratuitement ses services pour la livraison. C’est une belle lancée et des gestes tout aussi généreux vont surgir tout au long des étapes de ce projet.

Que veut-on faire à l’intérieur de la maison ? Il y a des luminaires, des portes, de la quincaillerie, les pierres du foyer, des armoires de cuisine, un réservoir à eau chaude, beaucoup de ferraille (vendue par un ferrailleur et des sous sont revenus à l’organisme !)… On veut récupérer tout ce qui a du potentiel.

 

Lors d’une conférence de presse et via Facebook, Nicole et Henri font un appel à tous pour une corvée le 23 mai 2015 : bonne humeur, bonne volonté et bons bras recherchés pour, à l’extérieur du 57, rue Principale Nord, sauver les vivaces et, à l’intérieur, récupérer les objets pouvant être réutilisés ou recyclés.

Presqu’instantanément, les gens s’emballent pour ce projet. Certains donnent spontanément des pots à fleurs pour transplanter les fleurs et arbustes, alors que d’autres appellent ou écrivent pour proposer leurs services. D’autres encore offrent de soutenir l’organisme et de faire appel à leurs réseaux pour répandre la bonne nouvelle. L’implication citoyenne est formidable, tous croient au projet et veulent en être partie prenante !

Petits prérequis pour la corvée du 23 mai :

  • Les bénévoles qui travailleront à l’extérieur n’ont qu’à apporter leur pelle (grande ou petite) et leurs gants.
  • Les bénévoles qui travailleront à l’intérieur sont priés d’apporter, s’ils en ont, les outils suivants : marteau, coupe-fil, pince, perforeuse à batterie, et lampe-frontale pour travailler dans le sous-sol et y découvrir de petits trésors…

Cette première corvée a été un vrai succès : non seulement a-t-il fait beau mais une quarantaine de personnes ont eu plaisir à travailler dans les plates-bandes…

Corvée mai 2015et les bâtiments, puis à savourer la cuisine BBQ préparée par nul autre que le chef Henri !

Un souvenir heureux : quelques enfants accompagnaient leurs parents à la corvée, ils riaient et couraient, tout en accomplissant de petites tâches. On sentait qu’ils étaient fiers d’aider, c’est comme si l’activité avait pris un tournant familial de même que pédagogique…

Puis sous un ciel gris, le lundi le 1 juin 2015, la maison du 57, rue Principale Nord ainsi que le garage sont démolis par la compagnie REFCON, une gratuité partielle par l’entremise de Gaétan Goyette.

Les trois co-fondateurs se réjouissent car le projet avance à grands pas et c’est, entre autres, grâce à l’implication de tous les bénévoles que le rêve devient réalité.


COURSE CONTRE LA MONTRE EN VUE DU SYMPOSIUM MONUMENTUM

Nous sommes en juin, le Symposium international de sculptures de Sutton–Monumentum aura lieu en août et il faut aménager les lieux pour recevoir les sculpteurs qui y travailleront durant dix jours (sur deux weekends).

Par quelle tâche commencer, il y a plus que le choix. Un nouvel appel aux bénévoles permettra de réaliser ce qui suit :

  • dégager le pourtour de la grange;
  • nettoyer les berges;
  • couper des arbres tombés;
  • abattre des arbres;
  • faire brûler des branchages et des troncs;
  • remblayer;
  • aménager des sentiers temporaires dans le parc afin que les artistes–et les citoyens de Sutton et des environs–puissent s’y promener : c’est l’expertise et la générosité de Normand et Donald Carey qui ont permis le nivelage du terrain et la création d’un chemin d’entrée et de sortie pour les véhicules;
  • débuter les rénovations de la grange : structure, fenêtres, portes, réparation du plancher, démolition des stalles de chevaux et autres animaux;
  • installer une toilette dans la partie atelier de la grange;
  • faire un grand ménage de la grange et y installer des étagères et armoires de cuisine récupérées lors de la corvée dans la maison pour le rangement des outils et de l’équipement.

AJOUT AU CA

Le CA gère toutes ces corvées : imaginez la quantité de travail requise… C’est pourquoi on modifie les règlements (que l’on avalisera à la prochaine AGA) pour ajouter en août 2015 deux membres au CA : Hélène Paré, historienne, et Michèle Vigeoz, cadre du réseau de la santé à la retraite, se joignent aux trois co-fondateurs.

Puis comment obtenir plus de fonds pour soutenir le Symposium ? Les familles Després-Lusignan et Bourget-Côté acceptent à l’avance de payer une somme d’argent au Symposium en échange d’une sculpture qui serait choisie par chaque famille et donnée au parc D’Arts et de rêves. C’est généreux de leur part car qui sait de quoi auront l’air les œuvres produites : il y a certes des croquis, mais la version finale ?


OUVERTURE DU PARC ET
SYMPOSIUM MONUMENTUM—DU 7 AU 16 AOUT 2015

Tout est prêt au parc pour les trois sculpteurs qui participent à la deuxième édition de cet évènement culturel gratuit : du Québec, Jacques Bénard et Vasil Nikov, et de la France, André Sandel. Les artistes se sont démarqués de plus de 95 candidatures provenant de 25 pays, tous ayant dû présenter un croquis basé sur le thème de la nordicité.

Le narval

« Le narval », œuvre du sculpteur français André Sandel.

Ce site au cœur du village a permis aux visiteurs de voir les artistes en action, tous les jours de 9 h à 17 h et les curieux ont abondé. Une plus-value de ce Symposium : les gens découvraient le projet de résidence-atelier et de parc culturel et allaient volontiers explorer les sentiers. Autres avantages : un engouement certain pour D’Arts et de rêves, de nouveaux bénévoles et des dons spontanés !

« On a beaucoup rêvé de cet endroit. Ça nous prenait un lieu pour créer et un lieu pour exposer. Le rêve, on est en train de le vivre. C’est ici au parc, qu’il se concrétise. » dixit Daniel Haché, président du Symposium international de sculptures de Sutton–Monumentum (organisme démantelé en 2017).

Deux des quatre œuvres du Symposium de 2015, incluant celle créée en 2014 en hommage au sculpteur Robert Roussil, font maintenant partie intégrante du décor du parc.

Inutile de vous dire que le 16 août 2015, le jour du dévoilement, des membres des familles Després-Lusignan et Bourget-Côté étaient sur place pour découvrir et admirer les œuvres produites. Le choix était difficile, néanmoins chaque famille a trouvé chaussure à son pied et est repartie heureuse d’avoir son nom associé à une sculpture qui enrichit aujourd’hui le parc culturel.


Dans le Chapitre 4 de La petite histoire D’Arts et de rêves, vous aurez l’occasion d’en connaître d’avantage sur la croissance de l’organisme.
À suivre…